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MOT DES PRESIDENTS MESSAGE DE BIENVENUE La Société nationale des Québécoises et Québécois, région des Laurentides (SNQL) et le Mouvement Québec français des Laurentides (MQFL sont heureux de vous accueillir pour la neuvième édition de la remise des Prix d’excellence en français Gaston-Miron. Par ce rendez-vous annuel de la Francophonie, nous manifestons notre attachement à la langue française par laquelle nous exprimons ce que nous sommes comme individus et comme collectivité créative. Nous félicitons chaleureusement toutes les personnes et tous les organismes qui sont en nomination aujourd’hui pour recevoir les Prix d’excellence en français Gaston-Miron. Nous reconnaissons ainsi leurs efforts de promotion et de valorisation de la langue française en 2019. Lors de la remise de ces prix, nous soulignons également le mois de la Francophonie. Ce mois nous rappelle que la langue française est parlée sur les cinq continents. Le 20 mars de chaque année, les Québécoises et les Québécois commémorent la Journée internationale de la Francophonie avec des millions d'autres locuteurs des cinq continents qui expriment le plaisir de vivre en français. Au Québec, la langue française, c’est le fondement même de notre identité et de notre culture. Son rayonnement se fait par notre façon de la chanter, de la parler, de l’aimer et de la garder vivante. Elle mérite d’être enseignée avec soin, car elle est pleine de pièges et d'exceptions même avec son charme poétique. Nous sommes fiers de notre langue. Nous rendons hommage à notre grand poète national Gaston Miron. Nous commémorons, à notre manière, son œuvre, tout en reconnaissant ceux et celles qui travaillent aujourd’hui, tout comme lui hier, à façonner le visage français des Laurentides.
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MOT DES PRESIDENTS MESSAGE DE BIENVENUE (suite) Au Québec, nous sommes huit millions ayant l’obligation de défendre et de promouvoir quotidiennement le français en Amérique du Nord. Le Québec, étant une terre d'accueil pour de nombreux peuples, doit garantir la pérennité de la langue française afin de maintenir une cohésion sociale. C’est également une exigence pour la survie de la nation québécoise. Le grand Gilles Vigneault, à sa manière, nous le rappelle: « La meilleure façon de défendre une langue, c'est de la parler bien, de l'écrire le mieux possible et de la lire beaucoup ». Avec la volonté et le plaisir de vivre en français nous vous souhaitons une belle rencontre.
Réjean Arsenault, président MQFL
Gilles Broué, président SNQL
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DEROULEMENT DE LA RENCONTRE* Mot de bienvenue et présentation des personnalités Les présidents de la SNQL et du MQFL vous accueillent Allocution des élus Conférence du poète Jean-Paul Daoust Remise du Prix d’excellence en français Gaston-Miron, catégorie Individu Le poète Jean-Paul Daoust fait la lecture de poèmes de Miron et de ses propres textes. Remise du Prix d’excellence en français Gaston-Miron, catégorie organisme Remerciements des partenaires Mot de la fin Réception * Voir message spécial en page 5
LE COMITE ORGANISATEUR SNQL Diane Arsenault Claudette Bouchard Gilles Broué André Marion
MQFL Réjean Arsenault Joanne Céré Lise Desjardins-Garant Pierre Marie Lagier 4
MESSAGE SPECIAL
En raison de la pandémie qui frappe le Québec, le comité organisateur de la 9e édition des Prix d’excellence en français Gaston-Miron a pris la décision de ne pas tenir la cérémonie publique. Toutefois, les trophées seront remis aux lauréats et ce programme sera publié à 150 exemplaires et posté. Une version numérique du programme sera également disponible. Le comité organisateur tient à remercier tous les partenaires et travaille dès maintenant à faire de la prochaine édition un évènement grandiose. Cette prochaine édition clôturera non seulement la décennie des Prix d’excellence en français Gaston-Miron, mais soulignera également le 25e anniversaire du décès de ce grand poète de chez nous.
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GASTON MIRON 1928-1996
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é à Sainte-Agathe-desMonts en 1928, Gaston Miron a une passion pour le livre qui l’amène à jouer un rôle de premier plan dans l’édition québécoise et en étant cofondateur des éditions de l’Hexagone, qu’il a dirigées de 1953 à 1983. La Délégation du Québec à Paris s’est souvenue de cet engagement envers le rayonnement du livre en inaugurant la bibliothèque Gaston-Miron à Paris. L’Université de Montréal a créé le Centre d’archives Gaston –Miron (CAGM), voulant ainsi contribuer à la mise en valeur des archives de la littérature québécoise et du discours culturel. Ce poète national s’est employé à faire connaître notre littérature par des tournées de conférences dans les universités d’Europe et des Amériques, par des lectures de poèmes et des prestations dans nombre de pays lors de colloques ou de rencontres littéraires avec divers publics. Homme engagé, il milite tour à tour au Nouveau Parti Démocratique (NPD), au Rassemblement pour l’indépendance Nationale (RIN), au Parti Socialiste Québécois (PSQ), au Parti Québécois (PQ), au Mouvement Québec Français ainsi que dans divers mouvements humanitaires. Poète très impliqué dans les débats de la société québécoise, il a été arrêté et incarcéré lors de la fameuse crise d’octobre en 1970. Gaston Miron est décédé le 14 décembre 1996. L’État québécois lui a offert des funérailles nationales. Il repose à Sainte-Agathe-des-Monts, son ultime demeure, tout près du lac des Sables.
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CONFERENCIER ET POETE JEAN-PAUL DAOUST Admirateur inconditionnel de Gaston Miron, Jean-Paul Daoust a publié une trentaine de recueils de poésie et deux romans depuis 1976. Il a collaboré à de nombreuses revues de poésie et a luimême dirigé la revue Estuaire de 1993 à 2003. Chroniqueur de poésie pour Télé-Québec puis RadioCanada, il est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois. Il est le poète en résidence, depuis août 2011, de l'émission Plus on est de fous, Plus on lit ! sur Radio-Canada.
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LES LAUREATS PRÉCÉDENTS 2012
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Journal Le Nord pour Les Grands Prix Littéraires Le Nord . Mention d’honneur pour La plume en soi 2011 du Cégep de Saint-Jérôme. Les Jardins du précambrien pour son œuvre collective L’Arbre de la mémoire de la langue française . La Société d’histoire et de généalogie des HautesLaurentides (SHGHL) de Mont-Laurier pour l’ exposition Histoire de lettres. Mention d’honneur: La Ville de Blainville et Le Studio de la Relève. Catégorie individu: Marc Sauvage pour Le marchand d’idées. Catégorie individu: Prix Coup de cœur : Pascale Dupré pour L’Arbre à mots. Catégorie organisme: Association des auteurs des Laurentides, pour Histoire d’été 2, les trésors de mon village. Catégorie organisme prix Coup de coeur pour Les Francopolys Prix Coup de coeur: Ugo Monticone pour son livre numérique immersif Le vendeur de goyaves. Catégorie individu, Renée-Claude Lorimier du Cégep Lionel- Groulx pour son travail de valorisation de la langue française à travers toute la communauté du cégep. Catégorie organisme: Les éditions McGray de SaintEustache pour leur travail favorisant l’apprentissage des nouveaux mots et le goût de la lecture auprès de la clientèle jeunesse et adolescente. 9
LES LAUREATS PRÉCÉDENTS 2017
Prix Coup de coeur: Journal Le Sentier, de SaintHippolyte pour son journal communautaire mensuel. Catégorie individu: Roxane Turcotte, auteure jeunesse. Catégorie organisme: revue Étendart. La revue littéraire et artistique du cégep de Saint-Jérôme.
2018
Prix Coup de cœur : Gaétane Léveillé pour l’ensemble de sa carrière et la réalisation du Théâtre GillesVigneault. Catégorie individu : Dave Blackburn pour la francisation d’un projet de recherche auprès des anciens combattants. Catégorie organisme : Joey Cornu Éditeur, pour la publication d’auteurs âgés entre 14 et 24 ans.
2019
Catégorie Individu : Angèle Courville a notamment mis sur pied, en 2018, les boîtes à bonheurs. Ce projet a pour objectif de démocratiser l’écriture etvde favoriser l’emploi de la langue française 2020 Catégorie Organisme : Maison populaire d’Argenteuil. Organisme communautaire en alphabétisation depuis 27 ans. Le jury a retenu la créativité, l’originalité et la diversité dont elle fait preuve pour mettre sur pied différents ateliers afin de permettre à un plus grand nombre de personnes d’acquérir des bases solides en langue française. Un hommage a également été rendu à l’écrivain, rédacteur et réalisateur Jean-François Beauchemin pour l’ensemble de sa carrière. 10
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LES FINALISTES CATÉGORIE INDIVIDU Bernard Anton entreprend très tôt des études en art dramatique, en littérature, en pédagogie puis en sciences des religions et en relation d'aide. Sa carrière littéraire s'étend sur plus de trente ans durant lesquels il a publié une cinquantaine de livres: poésie, slam, conte, roman, théâtre, essai, spiritualité, environnement, art de vivre, matériel pédagogique. Sa carrière de professeur, durant de nombreuses années, a été un élément des plus motivants pour l'amener à la rédaction et à la publication d'un recueil de dictées intitulé « Dictées en fête » pour jeunes, adolescents et adultes, publié aux Éditions Guérin. Cet outil pédagogique vient en aide à des enseignants de la région de Laval et des Laurentides et à toutes personnes cherchant à maîtriser les beaux caprices de la langue française.
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LES FINALISTES CATÉGORIE INDIVIDU Daniel Giguère réalise sa carrière dans les Laurentides depuis de nombreuses années. Il s'implique dans différents projets illustrant son engagement en faveur de la promotion de la langue française. Mentionnons notamment sa présidence de l'organisme la Farandole des arts visuels, son implication dans le développement de la librairie Lu et Relu et dans l'Espace galerie dont il est le fondateur. Il a été directeur général de l'Association des auteurs des Laurentides de 2017 à 2019. Sa plume journalistique dans le journal Accès et le magazine Flèche est une autre manifestation d'une langue française qu'il chérit en faisant la promotion de la culture québécoise. En 2019, il a concrétisé son rêve d'un magazine culturel « Le cahier des arts », magazine qui porte un regard littéraire sur la culture dans les Laurentides et pour lequel il écrira: « je ne veux pas des journalistes, mais des écrivains. Des gens qui ont une plume et du style ».
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LES FINALISTES CATÉGORIE INDIVIDU Monique Pariseau a passé une partie de son enfance à Saint-Vallier. Diplômée de l’Université McGill, elle a enseigné le français durant 32 ans au cégep de Saint-Jérôme. Une grande partie de sa vie professionnelle est consacrée aux mots. C’est au cégep qu’elle a également été membre fondatrice du Savoir et des Sages, conférences données aux personnes de 50 ans et plus. Elle a également participé à la fondation de l’Association des Auteurs des Laurentides. Tout en menant sa carrière d'écrivaine, elle s'implique dans le journal le Sentier. En 2019, ce journal reconnaît son expertise et lui consacre un numéro spécial « Monique Pariseau, journaliste de coeur». Elle poursuit son écriture mensuellement sous la chronique : Il était une fois. Son engagement face à la qualité de la langue française l'incite à faire partie de l’équipe des correcteurs qui se rencontrent chaque mois avant de faire parvenir le journal à l’imprimerie. L'équipe du journal résumera son opinion de Monique Pariseau en soulignant combien sa présence est précieuse dans l’équipe pour sa connaissance de la langue et qu'elle est une collègue aussi consciencieuse qu'aidante dans les questionnements de la correction.
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REFLEXIONS DE MIRON DÉCOLONISER LA LANGUE Quelle est la situation de la langue au Québec? Je veux préciser que je ne suis pas linguiste. Lorsque je parle de langue, la mienne, la nôtre, c’est en relation avec un travail de parole et d’écriture qui est le mien comme écrivain. Mon propos découle davantage d’une réflexion sur la langue et d’observations sociolinguistiques que d’étude de la langue en soi. En cours de route, soit pour communiquer, soit pour m’exprimer, j’ai pris conscience de carences linguistiques, de difficultés du même ordre, qui avaient provoqué des traumatismes et des conflits chez moi. C’est alors que je me suis remis en question non seulement dans ma pratique d’écrivain, mais comme sujet parlant dans ma société. J’ai fait pour mon compte une sorte de procès de mon langage, et principalement de la langue qui est une modalité particulière du langage, qui est instrument de communication dans sa fonction essentielle, de « compréhension mutuelle », dit André Martinet. J’ai cherché à comprendre comment la langue fonctionnait chez moi et quel était le fonctionnement de la langue commune à l’échelle de mon entourage et de la communauté. Peu à peu s’est imposé à moi le constat que j’étais devenu, pour une bonne part, étranger à ma propre langue, que celle-ci subissait à mon insu l’intrusion d’une autre langue, en l’occurrence l’anglais. Je ne savais pas l’anglais, et cependant j’étais un unilingue sousbilingue: je savais une centaine d’expressions toutes faites comme Where is Peel Street ?, qui me permettent d’être fonctionnel et directionnel dans cette société. 22
Quand je lisais: Glissant si humide, je croyais que c’était du français, je comprenais parce qu’en même temps je lisais Slippery when wet, alors que c’est de l’anglais en français, c’est l’altérité. Pendant dix ans j’ai emprunté des centaines de fois les autoroutes sans tiquer au sujet de la signalisation: Automobiles avec monnaie exacte seulement/Automobiles with exact change only – Partez au vert/Go on green, etc., et j’ai constaté que des milliers d’usagers en faisaient autant. Un jour, j’ai ressenti un étrange malaise, presque schizophrénique. Je ne savais plus dans ce bilinguisme instantané, colonial, reconnaître mes signes, reconnaître que ce n’était plus du français. Cette coupure, ce fait de devenir étranger à sa propre langue, sans s’en apercevoir, c’est une forme d’aliénation (linguistique) qui reflète et renvoie à une aliénation plus globale qui est le fait de l’homme canadien-français, puis québécois, dans sa société, par rapport à sa culture et à l’exercice de ses pouvoirs politiques et économiques. Cette situation prévaut-elle toujours ? Revue Maintenant, no 125, avril 1973, tiré de l'Homme Rapaillé, Gaston Miron, l'Hexagone, 1994, page 193
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LES FINALISTES CATÉGORIE ORGANISME L'association des retraités de l'enseignement du Québec (AREQ Rivière-du -Nord) est un organisme qui cherche à briser l'isolement pouvant être relié au statut de retraité et ce, depuis 40 ans. C'est surtout par son bulletin trimestriel L'Odyssée et son site Internet qu'elle rejoint ses membres et qu'elle valorise la langue française par son souci d'un écrit de qualité. La valorisation d'une langue de qualité se réalise par les nombreux comités de travail, tels que le comité de l'action socio-politique, le comité des femmes, le comité des hommes, le comité de la retraite, le comité de l'environnement, le comité des Arts et Métiers d'arts ainsi que le comité des communications et ceux-ci nous indiquent une grande préoccupation sociale de la part de l'AREQ.
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LES FINALISTES CATÉGORIE ORGANISME Poésie Académie est un organisme littéraire faisant, notamment, la promotion de l'écriture et de l'art oratoire par le biais de la poésie. Son rayonnement s'étend depuis plus de huit ans dans la grande région de Saint-Jérôme par ses conférences, ses «micros ouverts», ses activités « clair de lune », ses ateliers d'écriture, sa radiodiffusion, sa rubrique journalistique, sa troupe de théâtre Poesia Dell'Arte et ses après-midis les beaux dimanches à la résidence La Noblesse. Cette complémentarité d'activités avec certaines autres formes d'art concrétise une facette de la culture dans les Basses-Laurentides et réunit une grande variété de participants. Poésie Académie véhicule le concept selon lequel la poésie se lit, s'entend et se voit et en fait la démonstration dans le milieu de l'enseignement, de la culture, de la jeunesse et des personnes du troisième âge.
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LES FINALISTES CATÉGORIE ORGANISME La Société d'histoire de la Rivière-du-Nord est un organisme ayant pour mission de conserver, protéger et mettre en valeur le patrimoine archivistique provenant principalement du territoire de la MRC de la Rivière-duNord. En 2019, la société a réalisé des ateliers de francisation à saveur historique auprès de groupes en francisation dans la région de Saint-Jérôme. Une approche dynamique et interactive, présentation didactique en classe et visite guidée sur le terrain, a mis en valeur l'histoire de Saint-Jérôme tout en favorisant le perfectionnement et la maîtrise de la langue française aux nouveaux arrivants. Ceux-ci ayant une meilleure connaissance de l'histoire de Saint-Jérôme, à travers le développement des Laurentides, auront probablement une plus grande facilité à s'intégrer et à participer aux différentes sphères de la vie communautaire.
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LES ORGANISATEURS Depuis plus de 65 ans, la SNQ des Laurentides travaille à la sauvegarde et à l’épanouissement de notre culture, de notre histoire et consacre ses efforts à faire du français la seule langue officielle du Québec. Elle déploie également beaucoup d’efforts pour accroitre le sentiment de fierté nationale, sans négliger pour autant ses implications sur les plans communautaire, social et économique Fondé en janvier 2010, l’organisme a pour mission de promouvoir l’usage de la langue française, veiller à ce qu’elle demeure la langue officielle du Québec, à appuyer ceux et celles qui ont à cœur son épanouissement sur notre beau territoire des Laurentides. Pour le MQFL, la protection et la valorisation de la langue française constituent une affaire de première importance. Dans un environnement anglophone nord-américain, nous devons résister et lutter pour l’avenir de notre langue et de notre culture
487, rue Laviolette, Saint-Jérôme, Québec, J7Y 2T8 Tél. (450) 438-4129 SNQL : info@snq-laurentides.quebec MQFL : mqfl@videotron.ca 32